Cyclable.com le blog du vélo
La boutique Cyclable
Blog Cyclable > Voyage à vélo > Le bikepacking pour les nuls : petit guide de l’itinérance cyclable minimaliste

Le bikepacking pour les nuls : petit guide de l’itinérance cyclable minimaliste

Le bikepacking pour les nuls : petit guide de l’itinérance cyclable minimaliste
13 mai 2025 Voyage à vélo 0 commentaire

C’est sans doute la façon la plus simple et la plus jubilatoire de s’évader à vélo. Des sacoches ultra compactes, un équipement réduit à l’essentiel et la route pour horizon… Le bikepacking ou l’art de voyager léger pour aller plus vite, pédaler plus loin, passer partout. Le développement de cette pratique qui permet d’élargir considérablement son terrain de jeu est étroitement lié à la popularisation du gravel, de l’ultra-cyclisme et plus globalement de l’aventure à vélo sous toutes ses formes. Le bikepacking est-il pour autant réservé aux bourlingueurs invétérés ou aux adeptes de l’effort longue distance ? Faut-il un vélo particulier pour découvrir la discipline ? Quelles sacoches choisir ? Quel matériel glisser à l’intérieur ? Où partir ? On vous dit tout sur cette approche minimaliste de l’itinérance cyclable qui redéfinit le sentiment de liberté sur deux roues. 

Le bikepacking, qu’est-ce que c’est ? 

Il s’agit d’un mot valise (l’expression est de circonstance !) issu du terme anglais backpacking qui désigne l’action de voyager sac au dos, généralement avec peu de moyens et à l’écart des grands axes touristiques. Dans le néologisme qui nous intéresse, le préfixe « back » (dos) est devenu « bike ». Par ce petit tour de passe-passe sémantique, la formule, sans perdre son sens premier, s’est vue transposée dans l’univers du vélo. 

Le bikepacking serait donc un art de la bourlingue sur deux roues ? Oui, mais encore ? 

Depuis son apparition aux Etats-Unis dans la presse outdoor des années 1970, la signification du mot bikepacking a évolué. Par métonymie, elle a fini par désigner aussi bien la pratique cyclable que le mode de portage qui lui est associé. Car pour beaucoup de voyageurs à vélo, aujourd’hui, le bikepacking est avant tout une solution de transport qui permet de s’affranchir des porte-bagages. Basée sur une combinaison de 3 sacoches compactes (selle, cadre, guidon) qui se fixent directement sur le vélo grâce à des sangles et/ou des scratches, elle permet de prendre la large spontanément sans (trop) hypothéquer sa vitesse de déplacement, sa capacité à grimper ou encore sa mobilité sur terrain technique. Le bikepacking se distingue ainsi du cyclotourisme, incarnation du voyage à vélo à l’ancienne avec ses volumineuses sacoches latérales, en explorant une voie nouvelle de l’itinérance cyclable plus sobre, plus rustique et, aux yeux de beaucoup, plus aventureuse et plus sportive. 

Un homme et une femme se réchauffent auprès d'un feu de camp en pleine montagne devant leurs vélos équipés pour le bikepacking.

Le bikepacking est-il réservé aux cyclistes chevronnés ? 

La pratique a grandi dans le sillage des adeptes de l’ultra-cyclisme, des aventuriers à VTT, des baroudeurs en gravel. A tel point qu’elle semble être l’apanage, aujourd’hui, des as de la bourlingue sur deux roues capables de couvrir plusieurs centaines de kilomètres par jour en dormant dans les fossés. Cette image romantisée du bikepacker à la barbe fournie, affûté comme une lame sous une inévitable chemise de bûcheron, a vécu. Le bikepacking, en réalité, touche un public beaucoup plus large. Il s’est féminisé notamment, ces dernières années. Il s’est aussi en partie affranchi de ses penchants les plus extrêmes et jusqu’au boutistes. La pratique n’est plus uniquement synonyme d’explorations engagées ou de distances démesurées. Elle s’envisage désormais sur un week-end, en solo, en couple ou entre copains. Elle offre l’opportunité au plus grand nombre d’expérimenter facilement le concept de micro-aventure. Car rien n’impose d’accumuler les kilomètres et le dénivelé ni même de dormir dehors. Si le bivouac en pleine nature est étroitement lié à la pratique, personne ne vous interdit de faire étape à l’hôtel, dans un gîte ou un chambre d’hôtes. A chacun d’ajuster à sa guise les curseurs du confort et de l’engagement physique pour imaginer l’échappée qui lui correspond. Le bikepacking n’est pas un dogme, mais plutôt un état d’esprit que chacun peut s’approprier selon son rapport au matériel et à l’effort. Nuit à la belle étoile avec régime café/Snickers ou virée “carte bleue” en demi-pension dans des établissements trois étoiles, toutes les approches sont possibles tant que vous parvenez à faire rimer légèreté et liberté !   

Deux homme pédalent sur un chemin boueux à travers champs au guidon de gravel équipés pour le bikepacking.

Quel vélo pour une virée bikepacking ? 

C’est un des atouts majeurs du bikepacking. Pas besoin de porte-bagages pour emporter vos sacoches, ni, par extension, d’œillets de fixation sur votre cadre. Là où le cyclotourisme traditionnel et ses volumineuses sacoches cavalières requiert l’utilisation d’un vélo robuste spécifiquement taillé pour les exigences du touring, le bikepacking s’accommode de n’importe quelle monture. Y compris celles qui ne sont, à l’origine, pas du tout prévues à cet effet. Grâce au mode de portage bikepacking, un VTT ou un vélo de route, même en carbone, peut devenir un fidèle partenaire d’échappée au long cours. Le vélo que vous possédez déjà est donc, très certainement susceptible de se transformer en compagnon de voyage… à condition que vous acceptiez de jouer la carte du minimalisme côté équipement. 

Il existe toutefois des vélos qui se prêtent plus facilement au bikepacking et à sa philosophie. Polyvalents et aventureux par nature, les gravel font figure d’instruments de choix pour embrasser la pratique. Les deux univers qui ont grandi dans le même élan se chevauchent intimement et partagent nombre d’atomes crochus. Avec un Genesis Croix de Fer ou un Kona Rove équipé de sacoches bikepacking vous disposez de la panoplie idéale pour voyager léger sur tous les terrains.
Et les vélos à assistance électrique ? Pourquoi pas ! Même si un fossé semble, de prime abord, séparer les deux univers, l’association bikepacking/VAE n’est pas totalement incongrue. Elle fait même de plus en plus sens avec l’arrivée sur le marché de vélos légers et véloces capables de risquer leurs roues sur les chemins pendant de longues heures, à l’instar du Moustache Dimanche 29, un gravel électrique endurant qui vous accompagnera sans broncher lors de périples off-road vallonnés, à condition, naturellement de prévoir un passage par la case recharge tous les 80 km environ. 

Gros plan sur un cadre équipés de sacoches bikepacking Restrap.

Quelles sacoches pour une aventure bikepacking ? 

La configuration de base consiste à emporter trois sacoches. L’une fixée au guidon, l’autre à la celle et la dernière au triangle du cadre. Il existe, bien entendu, un large éventail de modèles qui vont se distinguer par leur volume, leur système d’accroche ou encore la robustesse ou l’imperméabilité de leur matériau.

  • Les sacoches de selle offrent ainsi, en moyenne, une capacité d’emport de 10 à 18 litres. Leur sangles latérales de compression permettent de compacter vos affaires et de réduire les effets de ballottement. Pour améliorer encore la stabilité, certains modèles comme la Vaude Trailsaddle II 10 L se composent de deux éléments : un support fixe attaché au chariot et à la tige de selle et un sac amovible contenant vos affaires. De quoi faciliter l’empaquetage et le déballage de votre équipement. Une facilité bienvenue à l’heure du bivouac ou de l’étape à l’hôtel. Il suffit d’un geste pour détacher votre matériel et l’emporter sous la tente et dans votre chambre. Au petit matin, pas de savant réglage de sangles à prévoir. Vous n’aurez qu’à glisser le sac amovible dans son support.
    Autre accessoire pratique, le tendeur araignée qu’arbore, par exemple, la sacoche de selle Apidura Expedition Saddle Pack 17L. Ce dispositif permet de conserver sous la main une veste de pluie en cas de météo incertaine. Ainsi, pas besoin d’exposer toutes vos affaires à l’averse quand les premières gouttes se mettent à tomber. A ce sujet, on accordera une importance particulière à la résistance à l’eau des sacoches. Déperlante ou 100% étanche ? Vérifiez bien le degré d’imperméabilité de vos sacoches pour avoir l’assurance de garder vos vêtements au sec même sous une pluie battante.

  • Les sacoches de cintre offrent un volume allant jusqu’à une quinzaine de litres, comme la Ortlieb Handlebar-Pack et présentent plus ou moins les mêmes critères de sélection que les sacoches de selle (sac amovible, tendeur araignée, imperméabilité). A noter toutefois, certaines peuvent bénéficier d’une poche additionnelle pouvant entendre leur capacité jusqu’à 4 litres.
  • Les sacoches de cadre ou frame bags existent, elles aussi, en différentes tailles (de 3 litres jusqu’à 15 litres environ). Attention, les modèles les plus volumineux occupent l’intégralité du triangle de votre cadre et interdisent, de ce fait, l’utilisation de porte-bidons. Il faudra alors reconsidérer la configuration de votre dispositif d’hydratation. Pour contourner ce problème, certaines sacoches de cadre grand gabarit permettent d’embarquer une poche à eau, à l’instar de l’Apidura Full Frame Pack 14 L. Autre option, préférer un modèle plus compact comme le Restrap Frame Bag 4,5 L qui n’occupe que la partie supérieure de votre triangle de cadre et vous laisse la possibilité d’emporter des bidons.
    Un avantage à mettre au crédit des frame bags, ils affectent moins le centre de gravité de votre vélo que les autres types de sacoches. Ils sont donc particulièrement adaptés pour embarquer les objets lourds mais peu volumineux (outillage, batterie externe…)

Selle, cintre, cadre… Ces trois sacoches ne suffisent pas à transporter tout votre équipement ? Vous pouvez étendre votre capacité de charge en misant sur des petits contenants additionnels. Une food pouch sur le guidon vous permettra de conserver noix de cajou et barres de céréales sous la main. Une pochette top tube s’avérera utile pour glisser votre téléphone et votre carte de crédit. Des sacoches de fourche à fixer sur un support optionnel (cargo cage) pourront accueillir des vêtements ou du matériel léger. Attention, toutefois, à ne pas trop complexifier votre configuration en multipliant les contenants, au risque de perdre vos repères face à cette profusion de rangements. 

Et les sacs à dos ? Certains modèles conçus pour le bikepacking, comme le Apidura Backcountry Hydratation Backpack, offrent un complément de capacité d’emport particulièrement bienvenu. Ils permettent de passer outre la problématique des bidons (voir plus haut) en emportant une poche à eau ou des flasques sur les bretelles. Gare, toutefois, à ne pas trop vous charger ! Sur de longues distances en particulier, un sac à dos trop lourd, inadapté à votre morphologie ou mal ajusté risque de vous causer de sérieuses douleurs aux cervicales, aux épaules ou aux reins. A vous de trouver le bon équilibre !

Un homme et une femme remballent leur matériel après une nuit de bivouac en pleine montagne lors d'une aventure bikepacking.

Que glisser dans ses sacoches en bikepacking ? 

Basée sur l’utilisation de sacoches compactes et légères, la pratique implique de repenser son rapport au matériel et de miser sur une certaine sobriété. Et c’est ce qui fait tout son intérêt ! En bikepacking, établir la liste de son matériel fait partie intégrante de l’aventure. Le mot d’ordre des puristes : jouer la carte de la légèreté pour gagner en mobilité. En d’autres termes, allez à l’essentiel, débarrassez-vous du superflu ! Un exercice éminemment personnel. Car, comme on l’a vu, il existe presque autant de façons de pratiquer le bikepacking que de bikepackers.
Une question, toutefois, s’avérera déterminante pour dresser la liste de votre équipement. Où allez-vous dormir lors de votre trip bikepacking ? A l’hôtel, en chambre d’hôtes ou dans un hébergement en dur ? Alors vous pourrez vous contenter du strict minimum. Une tenue de route, une autre pour le soir, votre trousse de toilette et… votre carte bancaire pour régler les frais d’intendance.
A l’inverse, si vous envisagez de passer la nuit à la belle étoile ou dans un abri de fortune (refuge de montagne, cabane forestière, grange, garage…), il vous faudra embarquer un équipement spécifique. Les bikepackers les plus rustiques se contenteront d’un matelas gonflable compact, d’un duvet et d’une tenue de bivouac chaude si les conditions météo l’exigent (pantalon, doudoune, sous-vêtements thermiques, bonnet…) Un set de couchage réduit à sa plus simple expression qu’ils pourront déployer en quelques minutes presque partout (prés, clairières, terrasses…) Pour se protéger d’éventuelles intempéries, ils pourront compter sur un tarp, une bâche qui, tendue entre deux arbres ou deux piquets, ménage un toit providentiel.
Pour un peu plus de confort, on pourra opter pour un bivy (toile de protection pour sac de couchage) ou pour une tente à condition de cibler un modèle suffisamment compact pour être transporté sans porte-bagages.

Il vous faudra aussi, sans doute, prévoir de l’espace pour une batterie externe (power bank) afin de recharger votre smartphone ou votre GPS. Une trousse à outils basique avec le nécessaire pour réparer une crevaison, notamment, se révélera également indispensable, tout comme une couverture de survie et un kit de premiers secours. 

N’oubliez pas également de laisser de la place pour emporter des provisions et des réserves d’eau, en particulier si vous évoluez dans un environnement reculé sans point de ravitaillement. 

Une fois la liste de votre équipement établie, reste à répartir l’ensemble de votre équipement dans vos sacoches. Votre défi : tenter d’équilibrer au mieux votre configuration tout en gardant à portée de main les indispensables (ne glissez pas votre veste de pluie ou votre papier toilette au fond de votre sacoche de selle par exemple. De même, pour ne pas trop impacter le centre de gravité de votre vélo, évitez de placer des objets lourds à l’extrémité supérieure de cette dernière. Préférez des vêtements légers facilement compactables). 

Attention, cette gymnastique logistique demande du temps et des ajustements. Anticipez cette phase de préparation (surtout si vous débutez) et livrez vous autant que possible à des tests en conditions réelles afin de vous familiariser avec les serrages de vos sacoches et de vous assurer que rien n’entrave vos habitudes de pédalage.

Deux cyclistes en configuration bikepacking progressent sur un sentier de montagne au soleil couchant.

Quel itinéraire pour une aventure bikepacking ? 

Le terrain de jeu est presque infini ! Car cette approche du voyage à vélo permet d’aller partout ou presque. Facile à mettre en œuvre, elle est particulièrement propice aux micro-aventures d’un week-end à une semaine. Le bikepacking offre l’occasion d’un pas de côté, d’une parenthèse à l’écart du monde, d’un temps de reconnexion à soi et à la nature. Il peut, bien entendu, se pratiquer sur les véloroutes, mais il s’épanouit sans doute davantage hors des sentiers battus, sur les routes forestières, les chemins agricoles, les sentiers de montagne… Véritable hymne au voyage léger et à la sobriété, il permet d’élargir considérablement son champ des possibles et notamment de se mesurer au relief. On pourra, pourquoi pas, jeter son dévolu sur une traversée de massif, le Jura, le Vercors, la montagne ardéchoise, les Monts du Lyonnais… Des itinéraires VTT balisés existent sur ces territoires, mais il est tout à fait possible d’imaginer des tracés adaptées au gravel ou au vélo de route. Certaines collectivités locales et leurs organes touristiques se sont également emparés du phénomène et proposent des parcours typés bikepacking comme dans le Vaucluse ou dans l’Aube où une boucle de plus de 370 km, baptisée Raid Bulles, vous invite à découvrir le Champenois en gravel. 

De manière générale, des applications de planification d’itinéraire telles que Komoot, OsmAnd ou encore Openrunner, vous permettront de dessiner, sur tous les terrains, un parcours adapté à vos envies et vos besoins. Un billet de train sera le sésame de votre échappée. Vous pouvez même prendre le large depuis chez vous. En bikepacking, souvent, l’aventure débute au coin de la rue ! 

L'auteur
Olivier Olivier

Lyonnais d’adoption, passionné par l’aventure et les sports outdoor. Son vélo, un Croix de Fer modifié maison. Une monture polyvalente qui, à l’image de son propriétaire, transcende les pratiques. Voyageur au long cours (Paris-Le Cap, Great Divide, tour des montagnes de France…), on apercevra également Olivier sur les pentes du quartier de la Croix-Rousse avec les habits de baroudeur urbain. Journaliste, auteur, il partage sur ce blog ses expériences et son regard sur les multiples facettes de la culture du vélo.

Voir son profil et ses articles
0
0
Articles similaires
8 raisons de se mettre au bikepacking
8 raisons de se mettre au bikepacking
Bikepacking vs cyclotourisme, le face à face de l’aventure à vélo
Bikepacking vs cyclotourisme, le face à face de l’aventure à vélo
Bikepacking : la longue histoire du cyclotourisme 2.0
Bikepacking : la longue histoire du cyclotourisme 2.0
Laisser un commentaire
Cliquez ici pour annuler la réponse.
Article précédent Rando à vélo : nos conseils et itinéraires pour s’évader durant les ponts de mai Article suivant Enquête : quel rapport les Français entretiennent-ils avec le vélo ?
Le blog Cyclable

Ce blog a pour objectif de communiquer sur les sujets et actualités liés au vélo comme moyen de déplacement : VAE, vélo de randonnée, biporteur, accessoires vélo...

Le réseau Cyclable

1er réseau de magasins spécialisés dans le vélo électrique, le vélo de ville, de voyage et le vélo en famille.

Thèmes des articles
  • Le vélo à assistance électrique
  • Le cargobike
  • Le vélo pliable
  • Le vélo urbain
  • Voyage à vélo
  • Le vélo gravel
  • Le vélo et l'enfant
  • Accessoires vélo
  • Confort à vélo
  • Technique vélo
  • Actus vélo
  • Actus des magasins
  • Cyclable et vous
  • Portraits de cyclistes

Cyclable Le Mag
Les auteurs
  • La Rédac Cyclable La Rédac Cyclable Voir son profil et ses articles
  • Isabelle Isabelle Voir son profil et ses articles
  • Olivier Olivier Voir son profil et ses articles
  • Julie Julie Voir son profil et ses articles
  • Thomas Thomas Voir son profil et ses articles
  • Cyclable Voir tous les auteurs
Cyclable
  • Qui sommes-nous ?
  • Nos magasins
  • Nouveautés Cyclable
  • Média/presse
  • Accueil Cyclable
  • Mentions légales
Nous rejoindre...
  • Nous contacter
  • Facebook
  • Twitter
  • YouTube
  • Tiktok
  • Flux RSS
Copyright © CYCLABLE. Tous droits reservés. Réalisation AxeNet & Gianito.