Pionnier du gravel et figure incontournable du vélo de voyage, le britannique Genesis vient d’effectuer une mise à jour d’ampleur sur ses modèles phares. L’iconique Croix de Fer et ses petits frères, les Vagabond et Tour de Fer, s’offrent une des mues les plus marquantes de leur existence. Look modernisé, passages de roues élargis, changement de transmission, ces vélos en acier de référence reviennent dans une version améliorée d’eux-mêmes pour repousser toujours plus loin leurs limites ! Quelles sont leurs nouvelles spécifications ? Découvrons ensemble les transformations de ces vélos en acier qui, de longue date, font référence dans l’univers de l’aventure sur deux roues.
Des vélos pour repousser l’horizon
Croix de Fer. Dans le monde du cyclisme, cette appellation est chargée de symbolique. Le nom évoque, bien entendu, un col savoyard mythique perché à plus de 2000 mètres, mais il fait également référence à un vélo qui, lui aussi, s’est taillé un statut de légende.
Le Croix de Fer, un baroudeur né dont l’histoire est indissociable de celle du gravel, en Europe ! Apparu en 2008, ce modèle hybride a largement contribué à la démocratisation de la pratique sous nos latitudes. En associant sobriété, élégance et robustesse, il crée un style et propose une nouvelle façon de rouler. Au guidon du Croix de Fer, un public grandissant prend la poudre d’escampette sur les chemins détournés !
Derrière cette désignation bien française se cache un fabricant… britannique ! Son nom : Genesis. Avec ce vélo atypique en acier, la marque, basée dans le sud de l’Angleterre, s’impose comme un acteur incontournable du gravel et de l’aventure sur le Vieux Continent.
En un peu plus de 15 ans, le Croix de Fer a sillonné les coins les plus reculés de la planète. Il a ouvert de nouveaux horizons aux adeptes de la bourlingue sur deux roues en accompagnant l’épopée, encore balbutiante, du bikepacking. A titre personnel, je cultive une affection particulière pour ce vélo que je chevauche depuis 2012. J’ai risqué ses roues de la Scandinavie au Chiapas sur plusieurs dizaines de milliers de kilomètres. Bien entendu, j’ai plusieurs fois changé pneus, plaquettes de frein et transmission. Mais hormis l’usure naturelle des périphériques, il ne m’a jamais fait défaut. Un fidèle compagnon de voyage ! Un solide partenaire du quotidien, aussi, que j’utilise encore régulièrement, aujourd’hui, pour optimiser mes déplacements urbains. Un vélo sans limite, en somme, fiable, durable et efficace sur tous les terrains.
Une nouvelle ère pour le Croix de Fer
Naturellement, depuis ses premiers tours de roues en 2008, le Croix de Fer a évolué. Forte de son succès, la figure de proue de Genesis a été déclinée en plusieurs versions dotées d’équipements et de caractéristiques différents. Au fil des ans, l’offre s’étoffe avec l’apparition de nouveaux alliages pour les cadres, par exemple. Au classique Reynolds 725, s’ajoutent de l’acier Mjölnir et même du titane. Une série flat bar (cintre droit) vient également compléter la gamme…
Pour s’adapter aux évolutions récentes de la pratique, Genesis vient, une nouvelle fois, de moderniser son modèle emblématique. Une mise à jour annoncée comme la plus déterminante depuis sa création. Et effectivement, le Croix de Fer semble entrer dans une nouvelle ère. Pour commencer, il change d’apparence. La métamorphose, bien sûr, n’est pas totale, le vélo conserve son style, mais il adopte, toutefois, une géométrie plus “racée” grâce à des haubans abaissés et un tube supérieur inspiré du Volare, un modèle route signé Genesis. De quoi offrir au Croix de Fer un gain appréciable de tonus, sur les sections roulantes en particulier, où il pouvait parfois légèrement manquer de vitalité. Autre changement attendu avec impatience par les adeptes du modèle, l’élargissement des passages de roues. Le Croix de Fer nouvelle version accepte désormais des pneus jusqu’à 47 mm de section. Un dégagement bienvenu pour affronter plus sereinement la boue ou les sols meubles et profiter ainsi d’un terrain de jeu encore plus vaste. Enfin, pour peaufiner l’esthétique du vélo et limiter les risques de rupture, les câbles sont désormais acheminés directement dans les tubes du cadre. Un “routing” interne qui met en valeur les lignes épurées du Croix de Fer et flatte son nouveau look de baroudeur sportif.
Bien entendu, cette nouvelle itération capitalise également sur les caractéristiques qui font le succès du modèle depuis sa création : un confort à toute épreuve ainsi que de multiples œillets de fixation sur le cadre et la fourche pour personnaliser le vélo à loisir. Une spécification qui permet d’envisager de nombreuses configurations bikepacking ou de monter des porte-bagages si nécessaire.
La gamme actualisée des Croix de Fer comprend sept vélos complets (du Croix de Fer 10 au Croix de Fer 50 + deux versions Flat Bar) ainsi que trois kits cadre (Reynolds 725, 931 et Titane) pour satisfaire tous les budgets.
Le Tour de Fer change de braquets
Mais ce vent de nouveauté qui souffle chez Genesis ne concerne pas seulement le Croix de Fer. Son petit frère, le Tour de Fer, dédié à l’itinérance au long cours façon cyclotourisme, s’offre lui aussi une belle mise à jour. Adieu la transmission triple plateaux, l’ensemble de la gamme passe au pédalier compact (2 plateaux). Un choix qui permet de gagner en légèreté et d’assurer la compatibilité avec les groupes les plus récents tel que le Shimano Cues par exemple qui équipe les Tour de Fer 10 (2X9 vitesses) et le Tour de Fer 30 (2X10 vitesses).
Ce routard infatigable, paré pour le tour du monde dès sa sortie du magasin, bénéficie, par ailleurs, d’une puissance de freinage accrue avec l’ajout, à l’avant, de disques de 180 mm. Notons également que les deux modèles haut de gamme, les Tour de Fer 30 et 40, embarquent désormais un dispositif d’éclairage dynamo Busch & Müller à câblage interne. Le “routing” des freins et de la transmission continue, quant à lui, de se faire à l’extérieur du cadre pour faciliter les réparations de bord de route, loin de l’atelier.
Bien entendu, le Tour de Fer continue de proposer de série tous les équipements qui font de lui une randonneuse en acier hors-pair : porte-bagages avant et arrière, garde-boue, béquille etc.
Le Vagabond, aussi, fait peau neuve
Avec ses gènes de VTT clairement affirmés, le Vagabond s’est taillé une solide réputation dans la catégorie des monstercross, des gravel survitaminés conçus pour les terrains difficiles. Cette figure emblématique du clan Genesis fait, elle aussi, peau neuve. Afin d’optimiser la prise en main et le plaisir de conduite, son cadre a subi quelques transformations. Il dispose désormais d’un empattement allongé et d’un angle de direction plus relâché. De quoi gagner en confort et en stabilité dans les tronçons techniques. La largeur des passages de roues est également revue à la hausse. Le Vagabond accepte désormais des pneus de 2.35’’. Les versions 10 et 20 sont d’ailleurs chaussées de série avec les excellents Maxxis Ikons convaincants sur la plupart des surfaces.
Autre nouveauté et pas des moindres, le cadre est désormais compatible avec une fourche suspendue de 40 mm, type gravel. Un atout supplémentaire pour faire face aux sentiers les plus engagés et transformer le Vagabond en véritable explorateur de singletracks.
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