Livreurs bien sûr, mais aussi plombiers, coiffeurs, spécialistes du nettoyage ou encore boulangers… Le vélo cargo redessine la mobilité d’un nombre croissant de professionnels, en ville. Nicolas Lévrier est l’un de ces cyclo-entrepreneurs. Masseur bien-être à Lyon, il honore ses rendez-vous au guidon d’un bi-porteur Yuba Spicy Curry City. Il nous raconte comment ce véhicule utilitaire, efficace, écolo et économique, est devenu son meilleur allié.
Nom : Nicolas Lévrier
Age : 38 ans
Ville : Lyon
Profession : masseur bien-être
Vélo : Yuba Spicy Curry City
Accessoire favori : le panier avant, un fourre-tout pour transporter un sac à dos ou son linge de massage.
©Laurianne Zwolinski
Son métier : prendre soin des autres, inviter au lâcher prise et à la détente. Pour Nicolas, pas question de se présenter auprès d’un client en état de stress. « Si lors de mes déplacements, j’accumule des mauvaises ondes à cause des embouteillages, cela risque de se répercuter sur ma façon de masser », explique l’entrepreneur lyonnais. « A vélo, j’arrive toujours à l’heure dans des dispositions physiques et mentales idéales pour exercer. »
Depuis l’an passé, le trentenaire est masseur bien-être auprès des particuliers et en entreprises. Une reconversion après une carrière dans le management sportif et dans le milieu pédagogique de l’enseignement supérieur. « J’avais besoin de redéfinir mon projet de vie. J’étais en manque de concret. Je voulais travailler avec mes mains et gagner en indépendance », explique-t-il.
Pour négocier au mieux ce virage professionnel, Nicolas a une idée : la cyclomobilité. En guise de véhicule utilitaire, il adopte un vélo cargo. « Le vélo a facilité la création de mon entreprise et son développement. C’est un atout en termes de visibilité et pour se distinguer. Mais c’est avant tout un choix qui correspond à mon état d’esprit. En selle, je me sens bien. Et c’est essentiel pour assurer le lien avec mes clients », détaille le masseur lyonnais.
« J’ai revendu ma voiture »
Mais le déclic est également logistique. Sur son biporteur Yuba Spicy Curry City, Nicolas embarque sans difficulté sa table ou son siège de massage. « Ma table mesure 90X60 cm. Elle rentre pile sur les repose-pieds à l’arrière du vélo », s’enthousiasme-t-il. Étranger à l’univers du cargo, le trentenaire a sollicité l’aide du programme Ma Cycloentreprise pour choisir sa machine. « J’ai reçu des conseils avisés pour cibler le modèle le mieux adapté à mes besoins, mais j’ai également bénéficié d’un soutien financier. Cumulé à une aide de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, il me permet de rembourser mon vélo à mon rythme avec de petites mensualités. » Le cargo, lui, sort tout droit de chez Cyclable Lyon 6. « En pleine période de pénurie, la boutique avait miraculeusement un modèle en stock. Toute l’équipe a été super réactive ! »
Après une année d’utilisation et près de 6000 km, Nicolas dresse un bilan résolument positif de sa conversion au cargo. « Je suis tellement satisfait de mon biporteur que j’ai revendu ma voiture. Désormais, j’effectue tous mes déplacements du quotidien à vélo. J’honore mes rendez-vous professionnels, bien sûr, mais je fais aussi mes courses et me rends à mes entraînements de floorball (NDLR : sorte de hockey en salle) en pédalant. Et pourtant, avant, je n’étais pas du tout cycliste », s’amuse-t-il. Prochainement, Nicolas emménagera à Annecy où il poursuivra ses activités… en cargo bien entendu !
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