Clémence et Thomas sont ambassadeurs Cyclable. Avec leur petite Zoé, ces deux Nantais ont pédalé de la Terre de Feu jusqu’en Bolivie. Un défi familial de 5000 km riche en rebondissements, en enseignements et en éblouissements de toutes sortes. Ils partagent leurs meilleurs souvenirs et nous parlent des vélos de voyage qui leur ont permis de mener à bien cette aventure.
Profils :
Clémence, 32 ans, web designer
Vélo : VSF Fahrradmanufaktur TX-400
Thomas, 37 ans, directeur commercial
Vélo : VSF Fahrradmanufaktur TX-800
Zoé, 15 mois (au moment du départ), bébé baroudeur
Remorque : Single Trailer ToutTerrain
Sacoches : Ortlieb.
Lieu de résidence : Nantes
Leur objet fétiche : un ours en peluche qui fait veilleuse et boite à musique. Encombrant, mais idéal pour endormir Zoé !
Le capitaine Nemo écumait les profondeurs marines. Eux ont préféré s’immerger en terre ferme dans l’immensité des paysages. En hommage à Jules Verne, Clémence et Thomas ont baptisé leur aventure « 20 000 lieux sur la route ». Fin novembre 2021, ils ont entrepris un fabuleux voyage digne des romans de l’écrivain nantais. Leur défi ? Traverser l’Amérique du Sud à vélo… avec dans leur remorque, leur petite Zoé, âgée de 15 mois au moment du départ.
Depuis Ushuaia, à l’extrême sud du continent, la famille a effacé pas moins de 5000 km à la force des mollets pour rejoindre l’Altiplano bolivien et la ville de Potosí, perchée à plus de 4000 mètres. « Initialement, nous avions prévu de pédaler jusqu’au Pérou, plus au nord. Mais la déclivité extrême des pentes et les effets de l’altitude sur Zoé, nous ont conduits à réviser nos plans », expliquent les parents baroudeurs.
« Faire le plein de souvenirs »
Voyager, c’est l’art de s’adapter ! Déroutés à cause du Covid au sud de la Patagonie, soumis aux caprices du vent sur la mythique Ruta 40, saisis par la pluie battante et la neige sur la légendaire Carretera Austral… Tout au long de leur périple, Clémence et Thomas ont dû composer avec l’incertitude de la situation sanitaire et la rigueur des éléments. « La route impose de se réinventer sans cesse, c’est une école formidable ! Pour chaque problème, nous sommes parvenus à trouver une solution. Dans notre cheminement, il y avait toujours la même priorité : préserver le bien-être de Zoé. »
A leurs yeux, en réalité, peu importe la destination finale. Ils roulent pour l’expérience. « Bien sûr, on voyage pour sortir de notre zone de confort, mais on prend surtout le temps de s’émerveiller tous les trois ! Avant tout, cette aventure nous a permis de faire le plein de souvenirs », clament les cyclo-voyageurs nantais.
Et effectivement, Clémence, Thomas et Zoé ont accumulé au cours de leur expédition de quoi écrire l’un des chapitres les plus marquants de leur roman familial. Des images époustouflantes, tout d’abord, comme celles du mythique mont Fitz Roy ou des glaciers géants du sud-ouest de la Patagonie argentine. Des saveurs ensuite : celle légèrement amer de la feuille de coca ou, plus improbable, du cochon d’Inde bolivien. Des émotions surtout : la satisfaction d’avoir hissé leur convoi à plus de 3000 mètres d’altitude au col de Los Libertadores et la descente jubilatoire, toute en lacets, du versant chilien. Ou, plus simplement, le réconfort du feu de camp en fin d’étape après une journée de tête-à-tête intense avec les Andes.
Des vélos à la hauteur de leur défi
Pour concrétiser cette aventure, il leur a fallu relever un premier challenge… avant même de prendre la route. Celui de la logistique ! Et tout d’abord dénicher des machines à la hauteur de leur entreprise. En matière de bourlingue à vélo, Thomas en connaît déjà un rayon. Turquie et Géorgie, le Grand Ouest américain, le Sri Lanka… Au cours de ses précédentes échappées, le trentenaire a éprouvé le confort et la solidité de son VSF Fahrradmanufaktur TX-800, un vélo d’expédition en acier. « 10 000 km sans aucun pépin, ou presque, ça met en confiance », confie-t-il. Alors quand Clémence décide de s’équiper pour leur grande aventure, pas d’hésitation. Elle s’en remet, elle aussi, à la fiabilité du fabricant allemand. « J’ai opté pour le TX-400. Car il existe en version « cadre ouvert ». C’était une de mes exigences : pouvoir facilement poser le pied à terre en cas de déséquilibre », explique-t-elle.
La rigueur du « ripio »
Le convoi familial, en effet, est chargé. 56 kg de matériel divers. « Nos vélos supportent la charge sans difficulté. De véritables bêtes de somme », assure Thomas. « Ils ne bronchent pas non plus quand nous les soumettons à la rigueur du ripio (NDLR : pistes sud-américaines souvent dégradées.) La transmission Shimano XT tourne à merveille. Les pneus Schwalbe Marathon Mondial nous préservent des crevaisons. »
Quant à Zoé, elle navigue à bord d’une remorque SingleTrailer de la marque ToutTerrain. Un cocon mono-roue, léger et maniable. « Elle fait corps avec le vélo. On l’oublierait presque. Vraiment un atout pour slalomer entre les nids de poule », détaille Thomas.
De Cyclable aux antipodes
Pour réunir son équipement, le couple a profité du soutien de Cyclable. « Il y a un très beau magasin à quelques pas de chez nous, à Nantes. On a d’abord poussé la porte pour acheter un siège-bébé ou faire changer une transmission. L’équipe s’est toujours montrée très pro et super sympa. Alors quand on a commencé à préparer notre aventure, on est revenus demander conseil ». Entre un magasin Cyclable et le bout du monde, il n’y a parfois qu’un pas !
Enchantés par cette première itinérance en famille, Clémence, Thomas et Zoé ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. A leur retour en France, ils prévoient de remonter très vite en selle pour de nouveaux périples, de proximité cette fois. Au programme, la Vélodyssée puis probablement la ViaRhôna, pour retrouver, en toile de fond, la silhouette majestueuse des montagnes.
Pour revivre le voyage de Clémence, Thomas et Zoé et suivre leurs futures aventures :
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IG : @20000lieuxsurlaroute