Les vélos de route à assistance électrique

Les vélos de route à assistance électrique

Récemment arrivés dans les gammes des fabricants, le vélo de route électrique révolutionne cet emblème ultra-sportif, en y donnant accès au plus grand nombre. Difficile, exclusif, extrême, sont les qualificatifs habituels lorsqu’on parle du vélo de route, ou de vélo de course. L’ajout d’un moteur à assistance électrique en adéquation avec la volonté de surpassement dégagé par l’objet permet d’obtenir un vélo capable de franchir les plus hauts cols alpins, et ce, peu importe sa condition physique.

Des vélos électriques performants

Les vélos de route à assistance électrique constituent une avancée majeure parmi les innovations cyclistes des dernières années. Difficiles à concevoir jusque-là, compte tenu de la faible puissance des systèmes de freinage existants, les dernières innovations dans ce domaine permettent désormais de construire des vélos fiables et performants au regard de la vitesse moyenne de ces nouvelles machines. On ne s’y trompe pas, visuellement, les lignes et les composants sont les mêmes, l’esprit du vélo de course aussi.

Les vélos de route électrique sont distingués par deux catégories : 25 et 45 km/h

Les modèles proposant une assistance traditionnelle à 25 km/h – 250W, sont principalement conçus pour la longue distance. En effet, leur poids inférieur aux gammes de VAE habituels, leur géométrie favorisant la puissance de pédalage, et les batteries conséquentes qui les équipent généralement, permettent d’atteindre des autonomies record.

Les VAE de route assistant jusqu’à 45 km/h – 350W sont élaborés pour pouvoir maintenir une moyenne souvent située entre 30 et 35 km/h. Ils reprennent les attributs techniques et ergonomiques des modèles 25 km/h. Cette vitesse de croisière permet alors de suivre un groupe de cyclistes bien entrainés lorsque le vélo est prévu pour suppléer une faiblesse physique, par exemple.

Un vélo de route électrique : votre best partner !

L’image du vélo de route a toujours été associée à l’effort physique. Que ce soit dans une course à étapes comme le Tour de France, ou dans une démarche de surpassement de soi, l’exigence du vélo de course force le respect.

Plus d’excuses, le vélo complète l’effort du cycliste

Ces efforts ne sont pas accessibles à tout le monde, demandent de l’investissement et du temps. En cela, le vélo de route électrique offre une rampe de lancement idéale. Nul besoin de rentrer exténué de ses 10 à 20 premières sorties en vélo « fitness » pour enfin apprécier la sensation de dynamique qu’offre ce sport. Le VAE de route permet d’apprécier dès la première séance les bienfaits de l’endurance, sans contraindre le corps à une quelconque torture.

Le moteur est ici présent pour suppléer un manque de puissance ou d’endurance, mais aussi pour accompagner l’effort en fonction du relief et de la durée de la sortie, grâce à ses différents modes.

En quelques semaines, on se surprend à pédaler quelques kilomètre-heure au-delà du seuil d’assistance électrique grâce au faible poids du moteur, qui continuera à remplir son rôle sur de fortes pentes, ou lorsque le vent est pénalisant.

Le vélo de route électrique permet d’harmoniser le rythme et la vitesse moyenne d’un groupe. Nombreux sont les cyclistes s’empêchant de suivre les partenaires de sorties, avec la crainte de les ralentir, parfois simplement à cause d’une baisse de forme temporaire. Une sortie en vélo de route électrique ne remplacera pas la dépense d’effort fournie sur une sortie de vélo de route non motorisé, mais représentera une sortie tout de même, là où en temps normal, le vélo serait resté au garage, et le cycliste à la maison.

Vélo de route électrique marque Haibike

Pas un col ne résiste aux vélos de route électriques

De nombreux cyclistes lorgnent sur les massifs français avec une envie non dissimulée de gravir les fortes pentes médiatisées du mois de juillet. Le franchissement d’un col représente souvent le Graal pour le cycliste, qui y attache une histoire personnelle, un souvenir passé, ou à créer. Longtemps, ces montées impossibles sont restées l’apparat des cyclistes très réguliers, pouvant se permettre de mobiliser plusieurs jours de congés, d’acclimatation, avant d’entamer la sainte ascension.

Le VAE de route offre cette possibilité d’arriver dans une région vallonnée, et d’aller la sillonner, peu importent les conditions. On veillera uniquement à réguler le moteur en fonction de la forme physique du jour et de l’autonomie recherchée.

Les excuses telles que « je n’ai pas les jambes » ou « je n’ai pas la bonne cassette » n’ont plus aucune valeur, et le questionnement habituel face à une difficulté n’existe plus. Seule la montée compte.

Les pourcentages extrêmes de certains cols se passent parfois à pied en vélo non motorisé. Cassant la dynamique et exténuant encore plus le cycliste. La modularité de l’assistance offre dans ces situations la possibilité de continuer à monter, tout en continuant à développer son effort.

Nombreux sont les cols alpins et pyrénéens servant désormais de support à des montées chronométrées à vélo à assistance électrique. La montée en VAE de l’Alpe d’Huez réunit chaque année plusieurs centaines de personnes et de cyclistes de tous horizons, venus se mesurer à l’un des cols les plus durs de France. La montée du Tourmalet quant à elle, se voit de plus en plus fréquentée grâce au vélo de route à assistance électrique.

Ainsi s’offre à l’utilisateur du vélo de route à assistance électrique la possibilité d’arpenter des endroits jusqu’alors inconnus, inaccessibles, ou la joie de revenir y poser ses roues.

Les ultra-cyclistes s’enorgueillissant de leurs exploits de montées sèches n’en seront que plus forts : ils ont désormais plus d’adversaires lors de leurs acensions chronométrées, et sauront bien dissocier les vélos de route électrique des vélos non motorisés. L’assistance ne désacralise en rien la montée, elle la sublime en l’offrant au plus grand nombre, et permet ainsi à tous les cyclistes de rouler dans le même peloton.

Comment améliorer l’autonomie de son vélo de route électrique

Les facteurs influant sur l’autonomie offerte par le vélo de route électrique sont nombreux :

  • Capacité de la batterie

Une batterie de 400Wh permet de parcourir de nombreux kilomètres. Attention à rapporter le nombre de kilomètres envisagé avec sa capacité à rester sur le vélo. Une batterie offrant 80km d’autonomie – autonomie moyenne réalisée avec un vélo de route électrique en moteur 250W en batterie 400Wh – se parcourant à 20km/h de moyenne, représente déjà 4H de vélo.

  • Comportement du moteur

Les moteurs offrent tous des couples différents Certains très puissants, d’autres modérés. Certains se déclenchant dès qu’une pression est exercée sur les pédales, d’autres en fonction d’une certaine rotation du pédalier. L’appréciation de ce critère étant très personnelle, il est impératif, pour optimiser ses sorties à vélo de route électrique, de tester différents moteurs, afin de définir celui qui naturellement, offre les meilleures sensations.

  • Cadence de pédalage

Traditionnellement, on pédale rapidement sur un vélo. Bien que le moteur électrique soit présent pour suppléer la machine humaine, il est conseillé d’adopter un comportement de pédalage dans la lignée des principes ergonomiques du vélo non motorisé. Plus la cadence est élevée (nombre de tours de pédalier), plus le moteur aura d’information à traiter pour restituer au mieux l’assistance. De surcroît, avoir une cadence élevée permet d’étaler la force exercée sur différents mouvements de jambes, plutôt que sur un seul et contraignant coup de pédale, sollicitant beaucoup plus le corps.

  • Force délivrée par les jambes

Directement liée à la cadence de pédalage, la force délivrée par les cuisses et les mollets est calculée par le moteur, qui va rétribuer de l’assistance en conséquence. Plus cette force est délivrée avec régularité, plus le moteur pourra affiner l’effort qu’il doit fournir, et rétribuer l’assistance avec justesse, sans en gaspiller. Assurer un effort continu, régulier, plutôt que saccadé est également mieux assimilé par le corps.

  • Conditions de route

Le vélo de route électrique est exclusif, mais pas trop. Sa construction lui permet de sortir parfois des routes asphaltées, notamment depuis l’introduction du « Gravel Bike », sorte de vélo de route doté de roues plus robustes, d’une transmission proche du vtt et de pneus plus épais permettant de passer sur des chemins. Plus le revêtement est lisse, régulier, sans accroc, moins le moteur aura besoin d’énergie pour restituer de l’assistance.

  • Conditions météorologiques

Comme tout vélo à assistance électrique, la pratique du vélo de route est impactée par les éléments climatiques. Le vent de face notamment fait partie des hantises de chaque cyclistes – mais le vélo de route électrique est bel est bien là pour s’en affranchir. En revanche, pour l’affronter, il faudra anticiper une consommation d’énergie légèrement supérieure, tout comme lorsque le thermomètre se rapproche de 0°C.

  • Relief

Avec un vélo de route électrique, on s’imagine sur tous les massifs, et franchissant de nombreux cols. C’est dans les fortes pentes que le moteur sera le plus sollicité, et qu’il consommera le plus d’énergie. Aujourd’hui, les progrès réalisés sur les batteries permettent néanmoins des sorties autour des 2000m de dénivelé cumulé avec une batterie de taille moyenne.

Le vélo de route électrique va faire des jaloux dans le peloton

L’utilisation d’un moteur à assistance électrique est interdite dans les compétitions habituelles.

Mais récemment, et après des années de feuilleton, sa présence a été révélée/officialisée sur le vélo d’une concurrente des championnats du monde de Cyclocross.

Sans faire de jaloux, le vélo électrique de route va agrandir le peloton, et faire disparaitre le grupetto.

Faut-il y voir un signal de la part des coureurs professionnels ? Une envie particulière de goûter aux joies et bienfaits du moteur électrique ? Il semblerait que cette fois-ci, la volonté de la protagoniste n’était pas de rouler avec ses camarades, mais de les distancer.

Vélo de course électrique Haibike

Les cyclistes sur route électriques se sont quant à eux déjà regroupés pour rouler ensemble. Hormis des évènements dédiés dans les massifs français, tels que les montées de cols mythiques, il existe différentes courses d’endurance pour vélo de route électrique. L’équipe Moustache Bikes a notamment participé, en 2015 aux 24H du Nurburgring, course en relais entièrement réservée aux vélos à assistance électrique, sur le mythique circuit automobile allemand. La gestion de la batterie, en plus de celles des organismes étant particulièrement périlleuse et pointue, ce nouveau genre de compétitions attire de plus en plus de cyclistes. Les 24H du Mans en vélo de route électrique en direct sur France 2 ? C’est pour bientôt…

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